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mardi 20 mars 2012

Non au regret, Oui au pardon !

Sans le pardon, je n'aurai jamais pu vivre sans regret ni faire fi du passé.
J'ai fait tellement d'erreurs, des erreurs non dénuées de conséquences, de conséquences graves que j'aurai pu passer ma vie à ressasser un passé qui a fortiori n'existera jamais.

Non, le regret ne m'a pas hanté mais
Oui, j'ai demandé pardon.

J'ai demandé pardon pour mes erreurs, j'ai pardonné celles des autres, conscientes ou inconscientes.

Car, oui, j'ai trouvé quelqu'un capable de pardonner, de me pardonner.
C'est ce miracle qui me rend libre, libre de tout regret, libre du passé.
Alors évidemment, il ne s'agit pas de demander pardon comme on demande son chemin. Car c'est au prix d'une vie que ce pardon est devenu accessible à tous ceux qui croient en lui, Jésus-Christ.

Non, je ne regretterai pas car oui, j'ai demandé pardon !

Merci à AM pour son commentaire sur le précédent article qui m'a inspiré ce développement.

mercredi 14 mars 2012

Non, je ne regretterai pas !

Quatre ans.

Quatre ans que nous ne nous étions vues et nous voilà assises l'une en face de l'autre à prendre un verre dans un bar bruyant, bien loin de l'intimité rassurante d'un chez soi.
Comment reprendre un fil qui s'est interrompu ? Comment en découdre ?
Les fils de l'amitié se sont tellement emmêlés qu'il a fallu être radical et couper net, couper franc.

Quatre ans.

Nous avons bien essayé de recréer à peu près le noeud du problème, l'observer puis tenter de le défaire délicatement, mais il nous a échappé.
Il ne reste que des fils coupés, effilochés, isolés.

L'espace d'un instant, j'ai regretté ce noeud qui nous réunissait.
J'ai regretté la précision chirurgicale d'une sagesse qui n'avait pas opéré à temps.

Alors certes, je pourrai cultiver ce regret, mais je suis partie de cette soirée avec la volonté d'oublier, de vivre simplement le présent tel qu'il est en ne gâchant pas d'avance un futur éventuellement plus heureux...

Non, je ne regretterai pas !

dimanche 4 mars 2012

Une pierre d'un autre temps

Lorsque le passé rejaillit des profondeurs de l'oubli, il draîne en son lit une multitude de sentiments érodés, brisés, polis, agglomérés.
Comment remonter à la source des sentiments et admirer leurs premiers éclats ?
Effleurer leurs formes primitives ?
Cueillir à nouveau l'instant de vérité ?

Un retour vers le passé bien impossible, n'est-ce pas ?

Mais, lorsque quelqu'un vous livre après tant d'années les pierres précieuses qu'il a retenues à la source de son coeur, qu'il s'est refusé à laisser voguer au gré du courant de la vie, alors vous naviguez instantanément vers ce passé que vous pensiez avoir perdu.
Et tout s'éclaire.
Et tout se comprend.
Les questions, les doutes, les blessures, tout s'efface, laissant place à un écrin vierge.
Vous découvrez, tel un archélogue pénétrant dans un ancien sanctuaire demeuré intact, la réalité d'un temps que vous aviez depuis lors supposé, imaginé, fantasmé.

Cette semaine, on m'a livré une de ces pierres.